Saint-Joseph 2016






























J’ai vécu à Saint-Joseph depuis plus de 13 ans suite à la mutation de mon père. Je ne connaissais pas du tout cette commune. Il n’y avait pas grand chose à faire et mes repères n’étaient pas plus nombreux. La gendarmerie où je rejoignais mes premiers camarades de jeux, l’école primaire mixte B du bourg où j’ai rencontré
une partie de l’enfance joséphine, l’église et le presbytère où j’ai suivi le catéchisme, notre premier appartement, la pizzeria Peponne juste derrière chez moi.
Depuis chez moi et sur le chemin de l’école j’observais mes nouveaux voisins avec interrogation. Je ne me sentais pas du tout chez moi, plongé dans cet inconnu. En 2016, la commune est à quelques exceptions près la même depuis 13 ans et plus encore : les routes, commerces, lieux de rencontres restent inchangés.
Malgré tout, les transformations les plus visibles se font en périphérie du centre bourg, laissant ce dernier dans un état « d’abandon ». Il est vrai malheureusement que Saint-Joseph est comme je l’appelle une « cité dortoir et non à vivre».
Je redécouvre ses quartiers, ses gens que je croise matin et soir depuis toute ces années; on se reconnaît sans se connaître. Rares sont ceux avec qui j’ai pu créer des liens. J’ai eu envie d’aller à leur rencontre. Cette année passée à travailler sur la commune de Saint-Joseph a vraiment été quelque chose de formidable.
En 13 ans je n’avais jamais été aussi impliqué dans la vie de ma ville. Ce projet sur Saint-Joseph me semble le point de départ de nombreux travaux que je souhaite poursuivre, en appliquant ma recherche éventuellement sur d’autres communes de l’île.